Le voici:
Je me vois enseigner une ouverture à mes élèves. Ceux-ci, par la suite, la jouent en partie, et obtiennent une position totalement gagnante où, à 77 reprises, ils peuvent prendre la dame de l'adversaire. La scène est alors identique: 77 fois mon élève se coiffe de petites cornes, devient tout rouge, vole au dessus de ma tête, et me dit: "ha, ha, ha, non, je ne la prendrai pas!! ha, ha, ha!!" Et effectivement, pendant 77 coups mon élève ne prend pas la dame, et au bout du compte perd la partie.
Quelle pourrait être la signification profonde de ce rêve?
Puisqu'il est souvent question d'oscars dans les médias, je propose de donner un oscar à chaque participant saint-maurien. Voici tous les lauréats de l'édition 2012:
Petits poussins:
- Baptiste Piar: Après avoir début par un 0 sur 4 calamiteux, il s'est magnifiquement repris et a réussi une série totalement inverse de 4 sur 4. Baptiste est encore très jeune, et déjà sa très grande intelligence se fait jour. Comme en plus il semble très bien encadré et donc prêt à travailler les échecs à la maison, on peut légitimement espérer de grandes choses avec Baptiste dans les années futures.
- Sébastien Dubusset: Il est également encore très jeune, et pourtant, il s'agissait là de son 2ème championnat d'Ile-de-France. Il a doublé son nombre de points par rapport à l'année dernière (de 2 il est passé à 4). Ce qui est effrayant, c'est que tous ses 6 points, ont été obtenus l'après-midi, car, comme il le dit lui même: "je ne suis pas du matin". Je pense que ce problème (le fait de ne pas être du matin) pourrait se résoudre facilement avec le temps. J'ai cependant quelques craintes quant à son envie très restreinte de travailler qui pourrait représenter un gros barrage à son évolution.
- Thibaud Cucinotta fait partie désormais des 20 meilleurs joueurs d'Île-de-France, ce qui n'est pas rien. Il obtient 5 points (2 de plus que l'année dernière) et une 19ème place. Ce qui fait la différence par rapport à son précédent championnat d'IDF, c'est sa capacité à se concentrer. Maintenant, il suffit juste de travailler sa compréhension du jeu (en faisant des combinaisons en 2 puis, plus tard, en 3 coups) pour qu'il puisse jouer la qualification jusqu'au bout l'année prochaine.
- Cette compréhension du jeu, Nicolas Séré l'a acquise depuis quelques mois. On a déjà souligné à plusieurs reprises les progrès spectaculaires accomplis par ce joueur. Il est passé à un tout petit demi point des départages. Dommage, car dans plusieurs parties il a fait jeu égal avec les tous meilleurs joueurs de la compétition. Nicolas ne passe donc pas loin de la qualification, et sa 13ème place (5,5 points) reste un résultat remarquable.
Petites poussines
Comme tous les ans, les petites poussines nous ont fait rêver...
- Tara Gatineau a été la vraie sensation du tournoi: les départages où elle a dû affronter 4 autres joueuses resteront dans les annales du club. Il fallait arriver première d'un groupe très serrée de 5 joueuses. Tout le monde la pensait trop tendre, trop gentille, trop sympathique pour cela. Sa force tranquille a prouvé le contraire. En effet, pas besoin d'être une bête féroce pour briller aux échecs! N'est-ce pas, Tara? Bonne chance pour ton championnat de France à Nîmes!
- Lyna-May Mokrani: Etant donné son talent, sa qualification pour le championnat de France ne faisait pas trop de doute avant le tournoi; aussi a-t-elle répondu positivement à toutes nos attentes légitimes. Là où elle nous a surpris, c'est qu'elle a joué le titre jusqu'au bout. Dans sa dernière partie de tournoi, elle a en effet pris le dessus sur Anouk Chemla, favorite de la compétition, qui - littéralement -, et ceci même sous le regard de l'arbitre, n'en croyait pas ses yeux. Cette victoire lui a ouvert les portes des départages, départages où elle aurait pu arriver première si cette maudite pendule n'en avait pas décidé autrement.
Poussins
- Paul Leclerc était arrivé 21ème, l'année dernière, avec 5,5 points (c'était déjà dans la catégorie des poussins). Ses 4,5 points et sa 54ème place sont donc une déception. Pourtant, Paul travaille efficacement, et Paul prend un clair plaisir à jouer à réaliser de belles choses sur l'échiquier. L'époque où il était tétanisé devant un joueur soi-disant plus fort est révolue. Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire de Paul un excellent joueur d'échec! Tous, à un ingrédient près, peut-être: son manque de combattivité dès qu'il arrive dans une position inférieure. On sait donc ce qui reste à travailler.
- Valentin Rodriguez a commencé son tournoi en fanfare: 2 sur 2, et surtout, parmi ses victimes il y avait Hugo Lux, première tête de série du tournoi (1629 elo!) et champion de Paris 2012! Après cet exploit, la suite a été plus laborieuse: Valentin finit 30ème avec 5 points. On sait que Valentin a le potentiel pour réaliser les plus grandes choses, et devant l'échiquier, il arrive à se concentrer de plus en plus. Malheureusement, handicapé par des appariements difficiles (suite à son excellente première journée) et un manque de brin de réussite, ces grandes choses ne seront pas pour cette année.
- Tristan Tréméac: après 3 parties, il était le seul de notre club à avoir obtenu 100% des points. Sa 4ème partie, il l'a perdue parce que son adversaire était bien trop fort. La 5ème, il l'a perdue parce qu'il n'a pas vu que la dame de l'adversaire était en prise (mais cela, vous le savez déjà, je pense). Finalement, il finit avec 5 points, c'est-à-dire un demi point de plus que l'année dernière. Ce résultat est bon et prévisible. On connaît le talent de Tristan. Mais on sait aussi qu'avec un tout petit peu plus de travail (ou devrais-je dire "avec un tout petit peu de travail" tout court?) ce résultat aurait pu être bien, bien meilleur encore...
Pupilles
- Comme en 2010, Tristan Gobard a participé au tournoi qualificatif sans avoir obtenu les 4 points au championnat du Val-de-Marne. Comment fait-il? Nul ne le sait... De Tristan, on retiendra surtout sa 2ème journée, où il obtint 2 points sur 2 et se replaça pour la qualification. Il termine finalement 96ème dans une compétition difficile. On peut espérer mieux en 2013, car Tristan était pupille 1ère année et sera donc pupille 2ème année la prochaine fois.
- Rayan Mokrani a participé à son tout premier championnat qualificatif d'Île-de-France. On a du mal à le croire, tellement il joue déjà comme un joueur expérimenté. Il termine 22ème avec 5,5 points. Ce résultat laisse croire qu'il a fait un bon tournoi alors qu'il n'en est rien: en réalité, il a réalisé un remarquable tournoi! Il a joué les premiers rôles jusqu'à l'avant dernière ronde.
Pupillette
- Mayuri Gatineau est une anti-Paul: ayant d'autres priorités, elle ne suit plus de cours depuis 2 ans, et ne travaille pour ainsi dire jamais les échecs. Mais quelle combativité dès qu'elle entre en compétition! Cela lui permet à chaque fois de réaliser de très beaux tournois, ce qui a encore été le cas cette année. Elle est passée tout près de la qualification: avec 4 points et une 9ème place (contre 3,5 l'année dernière), elle a a eu droit de participer aux départages où malheureusement sa combattivité n'a pas suffit. Mais nul doute que, avec les qualités qui sont les siennes, si elle avait eu la possibilité de travailler un tout petit peu les échecs pendant l'année, elle aurait pris très facilement le dessus sur ses concurrentes.
Open C
- Hugo Piar était notre seul représentant dans un des trois opens organisés dans le cadre du championnat d'Île-de-France. Il n'a pas démérité. Il obtient 4 points et une 8ème place. Il est fort probable que ses efforts soient récompensés l'année prochaine, lorsqu'il sera poussin 2ème année.
Nos anciens
Beaucoup d'anciens joueurs de notre club étaient également présents à Livry-Gargan. C'est avec grand plaisir -car nous restons toujours dans notre cœur leurs premiers supporters - que nous avons ainsi pu constater leur évolution depuis qu'ils jouent sous une autre bannière. Une constatation s'impose, toutefois: tous les joueurs qui jouent pour un nouveau club depuis 2 ans ou moins, ont obtenu de moins bons résultats que lorsqu'ils jouaient encore à Saint-Maur.
Florian Manicardi avait gagné l'open auquel il avait participé l'année dernière: cette fois-ci, certes dans une compétition plus difficile, il a eu beaucoup de mal à concrétiser ses nombreuses positions avantageuses, et, avec 2,5 points, finit loin derrière dans le classement des minimes.
Yovann Gatineau avait joué le titre l'année dernière, chez les poussins. Cette année (toujours dans la même catégorie), il se qualifie dans la douleur en passant par les départages. Même constat pour Aymeric Legros, qui a même dû avoir recours à la providence, lors de la 7ème ronde, pour pouvoir se qualifier (providence consistant non pas dans l'action de Dieu mais dans celle de Yovann...). Mais malgré tout, dans une compétition qui regroupe 100 joueurs, faire partie des 9 meilleurs n'est jamais une sinécure!
Après une année en demi-teinte, Marina Galloni commencer à retrouver le panache qui était le sien, il y a deux ans, lorsqu'elle offrait à notre club un titre de vice-championne d'Ile-de-France. Elle a également joué les départages, non pas pour se qualifier, mais pour obtenir le titre suprême, titre qu'elle laisse filer au dépens d'Anne-Marie Conti, que Marina avait pourtant brillamment battue à la dernière ronde...
Dans la même catégorie des poussines, Chloé Jacquin est passée à une victoire de la qualification. Sa victoire à la 4ème ronde face à une des favorites, Lisa Fouliard, montre qu'elle avait le potentiel pour aller jusqu'au bout. Dommage, mais après son année sabbatique, la revoir se donner en entier devant l'échiquier, était déjà une demie-victoire!
Par ailleurs, on a regretté deux absences: celle de Dan Mechaly, qui s'était pourtant fait remarquer au championnat du Val-de-Marne avec son titre de 3ème meilleur joueur du département; et celle de Guillaume Jacquin, qui, cette année, semblait pourtant avoir toutes les cartes en main pour obtenir la qualification, eu égard à son classement elo et surtout, suite à son remarquable championnat de Paris de juillet dernier.
Enfin, celui dont la présence n'aura échappé à personne, est celle d'Adrien Rodriguez. Il continue à emprunter le chemin d'un futur très grand joueur (lorsque amicalement, il revient nous rendre une petite visite, et qu'il me propose de jouer une partie, je trouve toujours une excuse pour décliner sa proposition, excuse du genre: "mince, je ne peux pas, je dois ranger la salle" ou, "mince, je ne peux pas, je dois discuter avec des parents d'élève.") Il l'a reconfirmé lors de cette édition 2012 qu'il a dominée outrageusement. Les chiffres parlent pour eux-mêmes: 7 victoires, 2 parties nulles et aucune défaite, et évidemment, un titre de champion d'Île-de-france au bout!
Prochaine étape où Adrien souhaite briller: le championnat de France à Nîmes (en compagnie de Tara Gatineau et Lyna-May Mokrani)!
Florian Manicardi avait gagné l'open auquel il avait participé l'année dernière: cette fois-ci, certes dans une compétition plus difficile, il a eu beaucoup de mal à concrétiser ses nombreuses positions avantageuses, et, avec 2,5 points, finit loin derrière dans le classement des minimes.
Yovann Gatineau avait joué le titre l'année dernière, chez les poussins. Cette année (toujours dans la même catégorie), il se qualifie dans la douleur en passant par les départages. Même constat pour Aymeric Legros, qui a même dû avoir recours à la providence, lors de la 7ème ronde, pour pouvoir se qualifier (providence consistant non pas dans l'action de Dieu mais dans celle de Yovann...). Mais malgré tout, dans une compétition qui regroupe 100 joueurs, faire partie des 9 meilleurs n'est jamais une sinécure!
Après une année en demi-teinte, Marina Galloni commencer à retrouver le panache qui était le sien, il y a deux ans, lorsqu'elle offrait à notre club un titre de vice-championne d'Ile-de-France. Elle a également joué les départages, non pas pour se qualifier, mais pour obtenir le titre suprême, titre qu'elle laisse filer au dépens d'Anne-Marie Conti, que Marina avait pourtant brillamment battue à la dernière ronde...
Dans la même catégorie des poussines, Chloé Jacquin est passée à une victoire de la qualification. Sa victoire à la 4ème ronde face à une des favorites, Lisa Fouliard, montre qu'elle avait le potentiel pour aller jusqu'au bout. Dommage, mais après son année sabbatique, la revoir se donner en entier devant l'échiquier, était déjà une demie-victoire!
Par ailleurs, on a regretté deux absences: celle de Dan Mechaly, qui s'était pourtant fait remarquer au championnat du Val-de-Marne avec son titre de 3ème meilleur joueur du département; et celle de Guillaume Jacquin, qui, cette année, semblait pourtant avoir toutes les cartes en main pour obtenir la qualification, eu égard à son classement elo et surtout, suite à son remarquable championnat de Paris de juillet dernier.
Enfin, celui dont la présence n'aura échappé à personne, est celle d'Adrien Rodriguez. Il continue à emprunter le chemin d'un futur très grand joueur (lorsque amicalement, il revient nous rendre une petite visite, et qu'il me propose de jouer une partie, je trouve toujours une excuse pour décliner sa proposition, excuse du genre: "mince, je ne peux pas, je dois ranger la salle" ou, "mince, je ne peux pas, je dois discuter avec des parents d'élève.") Il l'a reconfirmé lors de cette édition 2012 qu'il a dominée outrageusement. Les chiffres parlent pour eux-mêmes: 7 victoires, 2 parties nulles et aucune défaite, et évidemment, un titre de champion d'Île-de-france au bout!
Prochaine étape où Adrien souhaite briller: le championnat de France à Nîmes (en compagnie de Tara Gatineau et Lyna-May Mokrani)!
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